Second Chapter : Flash-back of the Dead

Alex Hardy dressa verticalement sa batte, prêt à frapper de toutes ses forces lorsque la balle arrivera sur lui, tout le terrain étant sous pression. Il s'agissait de la finale du tournoi de baseball des 15-18 ans du cycle 2010-2011, et alors qu'Alex finissait bientôt son année de première, lui et son équipe, Lyon, affrontait l'équipe de Strasbourg dans un match décisif. L'équipe adverse avait un point d'avance, et il s'agissait de la dernière action du match, en faveur des lyonnais. Il y avait deux autres joueurs positionnés sur le terrain, et c'était Alex qui était à la batte. Vu l'excellent niveau des adversaires en défense, la situation était simple : Pour faire gagner son équipe, Alex devait faire un Home Run. Concentré au maximum, tout comme le lanceur, Alex fixait sérieusement la balle, tandis que tout le monde sur le terrain, que ce soit ses coéquipiers, son entraîneur, les spectateurs ou ses parents et sa petite soeur parmi eux, était silencieux en attendant cette action ultime. Finalement, la balle fut lancée, Alex exécuta un agile et ample mouvement de jambes, d'épaules et de bras, et frappa la balle de plein fouet, réussissant à merveille son Home Run tandis que la balle disparassait au loin dans le ciel. Il y eut un tonnerre d'applaudissements, tandis qu'Alex traversait le terrain les bras levés, et finissait son tour tout comme ses coéquipiers, leur offrant une incroyable victoire. Tout le monde sauta sur Alex et le félicita, et ce dernier, tout en saluant au loin ses parents, fiers de lui, se tourna vers son entraîneur, qui le félicita en lui posant une main sur l'épaule.

-Entraîneur : Bravo mon gars, on a réussi ! Tu es décidemment le meilleur batteur de notre équipe, et j'espère que nous te reverrons l'année prochaine.

-Ne vous en faîtes pas pour ça, monsieur, ma motivation est sans faille, et je jouerais dans l'équipe lyonnaise aussi longtemps qu'elle existera !

-Ha ha, je n'en doute pas ! Allais, viens, on va fêter dignement notre victoire avec tous les autres !

L'entraîneur rejoignit les autres joueurs, et Alex s'apprêta à le suivre, jetant d'abord un coup d'oeil à ses parents, ce qui lui retira son sourire victorieux. Il avait beau être à une centaine de mètres des gradins, il pouvait parfaitement voir ses parents se disputer à nouveau, sa petite soeur pleurant dans les bras de la mère. Alex fronça les sourcils, avec un regard noir, puis finalement, se détourna et rejoignît les autres, sa joie venant de s'évaporer d'un seul coup...

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Dans les vestiaires des hommes, Alex regarda d'un regard vide la batte couverte de poussières se trouvant au fond de son casier. Ca faisait maintenant des mois et des mois qu'il n'y avait plus toucher... Reprenant ses esprits, il l'empoigna et l'époussetta, avant de se tourner vers Valentin, qui avait également sorti la sienne, et Leaticia, qui surveillait les lieux avec sa barre en fer. Il fronça les sourcils, fît tourner sa batte dans sa main et se mît aux côtés de ses deux amis, face à la porte menant au couloir, d'où s'échappaient des cris monstrueux se rapprochant de plus en plus. Il lança d'une voix sérieuse et assurée :

-On ne peut pas rester ici, si on veut s'en sortir, il va falloir trouver d'autres survivants et remonter jusqu'aux étages supérieurs, et donc traverser cet amas de zombies... Vous êtes prêts ? Allons-y !

Le professeur Martin avançait doucement dans le couloir du troisième étage, Alan, Koike et Henry derrière lui pour le couvrir. Il regardait de partout, et lança d'une voix prudente :

-Antoine : Soyez sur vos gardes, ils peuvent sortir de partout, mais n'oubliez pas que notre but est de trouver des survivants, alors faîtes aussi attention à ne pas tuer un innocent dans la précipitation...

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L'élève mordu souffrait, et se tordait sur sa chaise, son ami faisant tout pour le calmer. Il lança au professeur de Latin :

-Elève : Monsieur Altberg ! Il se sent de plus en plus mal !

Alice, soulagée par l'arrivée de Leila, lâcha son extincteur, qui se fracassa sur le sol.
-... Merci.
Elle pris des lunettes et des gants dans l'armoire, puis plaça les produits les plus dangereux dans la caisse en fer qu'elle avait posé sur une paillasse.

-Newton : Merci aussi.

-Leila : Ce n'est rien, voyons. Une chance que j'étais là pour vous aider.

Leila referma la porte derrière elle, quand elle se rappela soudain de la blessure de Newton et se tourna vers lui, inquiète. Celui-ci s'était plaqué contre le mur en pressant douloureusement sa main sur sa morsure à l'épaule.

-Qu'est-ce que vous avez là, monsieur ?

-Newton : Hein ? Oh, ce n'est rien, c'est juste cette espèce de zombie qui m'a mordu, ça va aller, ne tinquiète pas... Tu maîtrises vachement bien ce bout de bois dis-donc...

Leila eut un petit sourire et hocha la tête, avant de rejoindre Alice et de lui adresser la parole d 'une voix basse, tournant le dos à Newton.

-Madame Dakaya, je peut vous parler... En privé ?

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Alex ouvrît doucement la porte du couloir, où il vît tout au bout cinq zombies marchaient vers les escaliers. Il se tourna vers ses deux compagnons et s'adressa à eux d'une voix discrète.

-On va devoir passer par la force, je crois bien. Je propose que moi et Valentin allions devant, et que toi tu restes en arrière, Leaticia, ce sera moins risqué pour toi.

Nathan se sentit déconcerté. Il ne savait pas du tout ce qu'il devait faire. Il tenta d'abord de l'immobiliser, presque en vain. Il gigotait sans cesse, et souffrait. Le professeur repensa à la morsure. Peut-être que ces choses transmettaient un virus, qui tuaient la victime... Il frissonna et le força à boire. Il suait tant les choses le stressaient.
Helen, quant à elle, était au fond de la classe. Elle venait de recevoir un texto de son frère, et pianotait fébrilement l'écran poli de son portable. Elle soupira de soulagement en apprenant que les étranges créatures n'étaient pas encore devant chez eux et que son frère n'était donc pas en danger.

-Hein ? Heu... Oui. Pourquoi ?
Alice reposa la caisse en fer.
Elle jeta un bref coup d'oeil vers Newton.
-Qu'y-a-t'il ?
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Sylvain demanda froidement :
-Il ne faudrais pas essayer de serrer autour de la plaie ?
Puis il se tourna vers un petit groupe de filles qui s'étaient postées vers le fond de la classe.
-L'une d'entre-vous a-t'elle un bandana, ou quelque chose du genre ?

Valentin lança un regard encourageant à son ami. Il semblait bizarre depuis qu'il avait sorti sa batte... Puis, il releva la tête et fonça avec Alex vers les zombies. Valentin prit l'initiative, et grâce à un habile coup de batte, il frappa les jambes de toutes les créatures, qui s'affalèrent au sol en perdant l'équilibre. L'adolescent donna ensuite un violent coup dans l'estomac d'un des mort-vivants.

- Pfiou... Ça défoule...

Puis il continua à les rouer de coup, tentant tant bien que mal d'esquiver les coups de ses adversaires et d'en parer le plus possible, pour continuer encore et encore de contre-attaquer.

- Un... bandana ?

Helen répéta cela comme si elle ne comprenait pas le sens du mot. Sans rien ajouter, elle ôta un bandana qui lui pendait autour du cou et des morceaux de tissu noir qui lui faisait office de bracelets. Elle les donna au professeur de latin en lui adressant un regard vide. Nathan ne lui accorda pas la moindre attention et se contenta de les couper pour faire une bande. Il attacha les morceaux ensemble en faisant deux trous dans la bande continue et en y insérant un fil. Il banda la plaie avec ce bandage de fortune et s'assit sur son bureau, impuissant face à la souffrance de l'élève.

Leila lança d'une voix discrète :

-Leila : Cette morsure qu'a Monsieur Newton à l'épaule, est une blessure mortelle. J'ai vu plusieurs cas de ce genre tout à l'heure... Et il semblerait que cet homme soit condamné à se transformer en zombie lui aussi... Je pense que nous devrions le tuer avant qu'il s'attaque à nous, nous ne pouvons prendre de tels risques. J'aimerais juste votre accord en tant que supérieure pour qu'on l'abatte.

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L'élève blessé se calma légèrement, et la tension redescendît, et l'une des filles remarqua le portable d'Helen.

-Elève : Hé ! Tu as un portable, toi ? Et si tu t'en servais pour appeler la police afin qu'il vienne nous aider ?

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Alex se joignît à Valentin, tandis que les zombies se relevaient à chaque fois. De plus, deux autres zombies avaient été attirés par le bruit, ce qui en faisait sept au total. Le jeune homme fronça les sourcils en voyant deux d'entre eux fonçaient sur lui.

-Il faut viser la tête !

Ce qui fut dit fut fait, et Alex expédia un puissant coup de batte dans la tête du prmeier zombie, qui s'écroula net au sol, puis repoussa comme il put l'autre zombie, ses griffes passant à très peu de son visage et enchaîna avec un deuxième coup, tout aussi puissant, qui eut le même effet sur le second zombie. Plus que cinq. Hormis les deux déjà sur Valentin, deux autres bloquèrent Alex tandis que le dernier passa entre les deux garçons et fonça à toute allure sur Leaticia.

-Attention, Leaticia !

Leaticia écarquilla les yeux. Un zombie fonçait vers elle. Tout en hurlant de terreur, elle frappa par pure réflexe le crâne du zombie avec sa barre de fer.
Celui-ci tomba à terre.
Leaticia ce rapprocha, peut rassuré.
*Est-ce qu'il est mort ou bien est-ce qu'il est juste.....Assommée ?*
Elle décida finalement de ne pas s'occuper du zombie, pensant qu'il était mort, et rejoignit Alex et Valentin.

Helen tressauta et regarda la fille qui l'avait abordée. Oui, après tout... Elle le prit dans sa main gauche et passa les numéros avec sa main droite. Elle finit par trouver le numéro des urgences et appela. Ça sonna quelques instants, avant de passer sur la messagerie. la voix de synthèse féminine répéta les phrases habituelles, et Helen raccrocha. Elle tenta les pompiers, les gendarmes et tout ce qu'elle avait sous la main, mais personne ne répondait.
Elle regarda la classe, gênée, puis baissa la tête et marmonna :

- Je suis désolée...

Alice mit trois secondes avant de comprendre le message. Elle répondit d'une voix tremblotante :
-Vous... Vous me demandez de tuer l'un de mes collègues ?!

Il était 22 H 42. Alice terminait de corriger les copies d'une classe de première ES. Elle venait de placer la très belle note de 17/20 à l'avant-dernière copie, quand son regard se stoppa sur le nom de l'élève qui avait écrit la dernière.
-Killian Ykazam...
Elle passa 5 minutes à fouiller la copie-double de fond en comble, la retourna dans tous les sens, alla jusqu'à chercher une loupe pour être sûre, puis la posa sur la table. Sur toute la longueur et la largeur du papier, et même dans la marge, il n'y avait aucune, absolument aucune bonne réponse.
-Dios mío...
La professeur d'Espagnol ouvrit le tiroir de son bureau et en sortit les photocopies des copies précédentes de cet élève. Suivant l'ordre des dates : 20, 19, 16, 17, 14, 10, 5, 2, et maintenant... Zéro.
Les résultats de Killian étaient descendus à une vitesse absolument prodigieuse, et ça, Alice ne pouvait pas l'admettre. Dès le lendemain, à la fin de son cours avec les 1er ES, elle stoppa l'élève.
-Qu'est-ce-qui ne va pas ? Pourquoi es-tu passé de 20 à 0 en moins d'une dizaine de semaines ?
-Bah, j'sais pas, m'dame. Avant cette année, j'avais de bonnes notes, mais maintenant...
L'élève sortit par la porte. Mme Dakaya eût du mal à comprendre. Elle réalisa alors ce à quoi elle n'avait pas pensé : Ce serais SA faute ?
Pendant les jours suivants, elle sua sang et eau pour faire remonter le niveau de l'élève, allant jusqu'à le prendre à part durant les récréations. Résultat : Elle ne parvînt qu'à se faire détester de Killian et de ses camarades. Et comme elle se concentrait plus sur un élève que sur les autres, le niveau de ces derniers baissa également. L'élève ayant eu 17 précédemment tomba sur un 2 la semaine d'après. Un jour, après avoir récupéré les copies d'une autre classe, Alice les feuilleta. Elle s'écroula sur son bureau et se mis à pleurer.
-Pourquoi suis-je... Une si mauvaise prof ?
La sonnerie de fin de journée retentit. Les élèves quittèrent la salle en silence.

Alice fixait tour à tour Leila et Newton, terrifiée. Comment aurait-elle pu se résoudre à assassiner froidement l'un de ses amis ?

Leila fronça les sourcils, voyant qu'Alice hésitait, et posa sa main libre sur son épaule, la regardant sérieusement dans les yeux.

-Leila : Madame Dakaya, d'ici peu de temps, cet homme va se transformer en monstre, et ne sera plus jamais celui que vous avez connu, et on n'y peut rien. Je sais que ce soit être dûr pour vous, mais c'est aussi bien pour lui que pour nous que nous faisons ça...

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Tout le monde regarda Helen d'un air déçu, et un des garçons de la classe, serrant la main à une fille ayant l'air d'être sa petite amie, lança d'une voix peu étonnée :

-Elève : Bah, c'est normal d'un autre côté, si cette espèce d'invasion s'applique à toute la ville, les services doivent être tous saturés. Je me demande ce qu'on va faire maintenant...

La fille ayant demander à Helen d'appeler la police, dénommée Clarissa, et étant d'ailleurs très belle, s'approcha de Nathan, et le prît en privé, lançant d'une voix douce :

-Clarissa : Monsieur Altberg, qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire ? Aidez-nous, je vous en supplie...

Et elle se mît à pleurer contre le professeur de Latin.

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Alex, lui, repoussa l'un des zombies qui tomba par terre, et donna un violent coup de boule au second zombie qui lui avait empoigné les bras, comme celui de tout à l'heure. Ces zombies ayant une force surhumaine, le coup fît plus mal au crâne d'Alex qu'autre chose, mais cela suffît à repousser légèrement le zombie en arrière, ce qui permît à Alex, saignant légèrement du front et un peu déstabilisé, d'en profiter quand même pour lui infliger un coup de batte à l'aveuglette, qui par chance, frappa le zombie de plein fouet à la joue, et le tua sur le coup. Reprenant ses esprits, et voyant que l'autre monstre n'était toujours pas relevé, Alex décida d'aider Valentin contre les deux siens, qui essayaient de le faire tomber pour glisser leurs mâchoires sur sa nuque, ce qui lui serait bien sûr fatal.

-Alex : Eh, viens là, toi !

L'un des deux zombies fut attiré par le bruit fait par Alex, et il fonça sur lui, un nouveau duel s'engageant alors entre le jeune homme et le monstre.

Nathan regarda la scène, puis vit arriver Clarissa. La jeune fille le perturba. Les même yeux noisette, les même cheveux blonds que... Jade. Les yeux du professeur s'embuèrent de larmes mais il tint bon.
Jade...

Il y a de ça quelques années, Nathan rentrait d'une dure journée. Il pensa alors aux vacances et regarda un calendrier et eut un sourire en coin. Ce soir même, c'était les vacances...
Il s'affala sur la chaise de son ordinateur et bougea la souris. L'écran s'alluma, laissant apparaître un fond bleu. Il passa sur Internet, surfa... Jusqu'à ce qu'il reçoive un message étrange. Il lut à haute voix :

- Bonjour, Nathan Altberg. Je m'appelle Jade Delcroix. Nous nous sommes rencontrés un jour mais je ne sais pas si vous vous souvenez de moi...

Une photo était jointe. Nathan cliqua et il vit Jade. Elle avait des cheveux blonds qui lui tombaient sur les épaules, de magnifiques yeux noisette quoiqu'un peu verts sur les bordes, des traits affinés et un superbe sourire. Le professeur sourit béatement en voyant la photo. Il continua de lire.

- ...En tout cas, je l'espère. J'aimerais qu'on se rencontre. Que diriez-vous d'un rendez-vous...

Il ne lisait plus. Il leva les yeux au plafond et cria de joie.
Quelques jours plus tard, Nathan était présent au rendez-vous. Jade arriva quelques minutes après son arrivée. Il se leva et sourit. Elle aussi. Ils s'assirent, commandèrent à boire mais ne parlèrent presque de rien. Nathan lança alors un sujet divers mais ils se remirent à sourire béatement, jusqu'à ce qu'ils se quittent.
Le soir, Nathan pensait à Jade. Chaque jour et soir, il pensait à elle. Les rendez-vous se multiplièrent. Un jour...

- Jade, dis-moi, as-tu déjà eu un amour vrai ? Toutes les femmes que j'ai rencontrées m'ont largué quelques jours après...

Jade rit et sourit. Nathan eut l'impression que le temps s'arrêta. Ils se levèrent puis marchèrent longtemps. Ils se dirigèrent vers la plage qui était en face du café où ils avaient rendez-vous. Ils s'assirent sur le sable blanc. Le soleil se couchait en nappant d'orange la mer. Jade regarda Nathan et répondit :

- Oui, toi.

Et elle l'embrassa. La nuit d'après, Nathan et Jade dormirent moins que d'habitude et Nathan repartit heureux de l'appartement de Jade. Mais les grandes vacances se terminèrent et Nathan dut reprendre le travail.
Un jour, alors que Nathan avait donné une interrogation à ses élèves, son téléphone sonna. Il s'excusa auprès de ses élèves et sortit de la classe. Nathan répondit :

- C'est Jade.

Nathan sourit, seul dans les couloirs du lycée.

- Jade ! Tu vas bien ?

- Oui... Prépare-toi à la nouvelle, Nathan. Je suis enceinte.

Ce fut un choc pour Nathan. Il balbutia mais ne put retenir un cri de joie. Il déboula dans sa classe et cria :

- Je vais être papa !

Tous ses élèves firent surpris, mais la joie de Nathan était contagieuse, et ils se retrouvèrent à faire la hola avec leur professeur.
A présent, dès qu'il le pouvait, il allait voir Jade. Ils pensèrent à se marier et avaient prévu des tas de projets. Et surtout, ils s'aimèrent.
Mais, quelques semaines après la nouvelle, la vie de Nathan bascula. Il était tranquillement en train de corriger des copies quand il reçut un appel. Un voix grave au bout du fil :

- Nathan Altberg ?

Le professeur fut surpris mais répondit :

- Oui, c'est moi. Qu'y a t-il ?

- Mes condoléances, Monsieur.

Ses yeux s'ouvrirent tout grand. Il alluma la télévision et vit aux informations un crash d'avion en direction des États-Unis. Jade étant américaine, elle avait pris un avion pour les États-Unis...
Elle était morte. Nathan raccrocha.
Elle était morte.
Jade et l'enfant étaient morts.
Nathan sortit sur son balcon, laissant libre cours à ses larmes et hurla de colère et de chagrin. Pendant trois mois, il ne put enseigner, si effondré qu'il ne mangeait plus. Sa santé se dégradait.
Jade... était morte...

Nathan leva la tête. Il était encore très marqué par la mort de Jade et de son enfant. Il se rembrunit et posa ses mains sur les épaules de Clarissa. Il répondit, en colère :

- Eh bien, les larmes n'ont jamais fait quoique ce soit, crois-moi !

Et il la repoussa.

Sylvain observa attentivement la scène depuis le fond de la classe. Ces créatures avaient-elles réellement envahi toute la ville ? Si c'était le cas...
-...
Le jeune homme sentit la rage monter en lui. Il avança mécaniquement jusqu'à la porte de la classe, l'ouvrit, jeta un rapide coup d'oeil à droite et à gauche, puis se jeta hors de la salle. Il pris à deux mains le panneau en plastique où était affiché le plan du lycée, près d'un extincteur, et tira comme un forcené pour le décrocher. Le panneau cèda et Sylvain roula en arrière. Il entendit des pas. Il se releva rapidement, fonça dans la salle de classe et referma la porte derrière lui.
-Prenez ça, Mr. Altberg. Ca peut servir.
Le jeune homme tendit le plan à son professeur de latin.
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Alice observait tour à tour Newton et Leila, complètement tétanisée, ne sachant pas quoi faire. Elle voyait son ami souffrir, et aurait souhaité pouvoir arrêter ce désastre. Elle savait que si ça continuait, Newton allait...
-Non... Non... No puedo !
Elle laissa échapper des larmes.

Alan serrait fort sa batte.Il s'interrogea sur leur origine mais ne creusa pas trop,l'un d'eux pouvait surgir à tout moments,et avoir les yeux blancs,c'est pas son truc.
Alan:-Vous croyez qu'il y a d'autres survivants M'sieur?
Dit-il en direction du professeur.

Valentin, n'ayant à s'occuper plus que d'un seul zombie, ne tarda pas à le décapiter, suite à de nombreux et violents coups dans la tête de son opposant. Il regarda alors comment se portait Alex. Celui-ci se rouait la créature de coup, mais elle ne semblait pas décidée à tomber. Alors, Valentin s'approcha d'elle et lui porta un violent coup dans les côtes. Le zombie se retourna vivement, ce qui permit à Alex de profiter de ce moment d'inattention et de l'achever.

- Bwarf, plutôt coriaces ces zombies.

Les adolescents étaient entourés de cadavres frais, et l'odeur était immonde. Les vêtements de Valentin étaient maculés de sang, de même que sa batte. Il se demanda comment il était arrivé là. Tout était allé tellement vite... D'abord Alex, qui débarque dans la classe, ensuite le message du directeur, et ces... "Choses", qui envahissent le lycée... C'était un scénario digne d'un film d'horreur. Valentin n'avait jamais aimé les films d'horreur.

- Je propose de continuer, dit-il avec un faible sourire.

[ceci se passe avant le post de LS et après hehe

']
Koike était prêt à attaquer. Il cherchait des survivants avec son professeur et les autres élèves encore vivant de sa classe. Tendit qu'il était sur ses gardes à chercher, Alan posa une question à son professeur.

"Alan:-Vous croyez qu'il y a d'autres survivants M'sieur?"

D'autres ?

Koike s'arrêta à ce mot et souffla un bon coup, regarda à terre et puis dit-il :

Nous ferrons mieux de continuer de chercher et nous verrons par la suite ... si... il y a des survivants...

Leila fronça sérieusement les sourcils, et serra son Bokken d'un air renfrogné.

-Leila : Comme vous voudrez, puisque c'est comme ça, je me passerais de votre accord.

Puis elle s'approcha puis s'abaissa devant Newton, toujours assis et blessé, qui la regarda d'un air étonné, sa douleur à l'épaule augmentant.

-Newton : Qu'est-ce qui se passe... Arf... Leila ? Quelque chose... Arf, arrf... Ne va pas ?

-Professeur, je ne vais pas y aller par quatre chemins, cette morsure que vous avez à l'épaule est une sorte de poison, qui va vous transformer irrémédiablement en l'un de ces monstres. C'est pour ça qu'il faut que je vous tue...

Newton écarquilla les yeux, stupéfait, et bégaya de sa voix fatiguée :

-Comment ça ?! Vous êtes sûre que...

-Je suis parfaitement sûre, j'ai déjà assisté à ce cas bon nombre de fois depuis tout à l'heure, et la sentence est irrévocable. Avec les moyens techniques qu'on a, je vous laisse maximum quelques à vivre avant de devenir l'un de ces affreux zombies. Pensez à ces enfants que vous risquez de tuer sous cette apparence. A votre fierté déchue à jamais... Voulez-vous vraiment faire vivre ça à vos élèves ?

Newton serra les dents, souffran le martyr, et réfléchissant aux paroles de Leila. Puis il se calma, lançant d'une voix sérieuse :

-Très bien, vous avez raison. C'est en mon devoir de protéger mes élèves jusqu'à la mort... Rien que de penser que je pourrais causer leur perte... Je suis prêt à périr pour ça... Cependant, vous êtes sûre d'en être capable ?

Leila hocha positivement une tête passible et sérieuse.

-A nouveau, j'en suis parfaitement sûre...

-Newton : Tss... Très bien, allez-y... Bonne chance à vous deux, en espérant que vous ayez plus de chance... Et Alice... Prenez soin de vous surtout...

Le professeur Newton ferma les yeux et Leila soupira avant de se lever et d'empoigner son Bokken par la poignée.

-Adieu, professeur Newton.. Et désolée...

Et la tempe de l'arme frappa de plein fouet le crâne de Newton, qui s'écroula au sol dans une mare de sang, sous les yeux d'Alice et de Leila, cette dernière toujours aussi impassible.

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Japon, dans l'un des dojos les plus célèbres de Tokyo, en été 2011. Dans une salle typique des traditions japonaises, plusieurs personnes s'entraînaient au Kendo, tandis qu'au centre de la salle, assis sur les genoux sur de doux coussins beiges, Leïla Muramaki et son père Musashi discutaient en face à face, chacun ayant un bokken posé sur leurs jambes. Ils venaient de finir une séance d'entraînement, et sentant que sa fille était préoccupée, son père s'adressa à elle d'une voix calme et rassurante :

-Musashi : Quelque chose te turlupine, Leïla ? Je te sens soucieuse depuis quelques temps, est-ce en rapport avec cet incident ?

-Leïla : Pas vraiment. Je me demandais juste, au cas où, si jamais un jour, un phénomène planétaire m'amenait à devoir combattre l'un des compagnons, que serais-je sensé faire ? Du genre... Une épidémie, où je devrais tuer mes proches si je ne veut pas qu'ils me tuent.

-Pourquoi une telle question ?

-Simple curiosité.

Musashi fronça les sourcils et fixa d'un air renfrogné sa fille, impassible, mais au bout de quelques instants, reprît un visage tout aussi silencieux et insensible, puis répondît d'une voix sage :

-Je pense que tu t'es donné toi-même la réponse. Si tu ne veut pas mourir, dans ce cas-là tu devras tuer pour survivre, c'est une certitude... Par ailleurs, avant de réfléchir à si tu peut tuer ton compagnon, commence par penser à si tu le DOIS. La mort n'est pas toujours la pire issue, elle est même parfois un échappatoire. Dans le cas d'une épidémie, si tu sais que l'un de tes amis est contaminé, il suffit de penser au fait qu'il préférerait peut-être mourir plutôt que devenir un monstre. Ensuite, tout est une question de circonstances et de personnalités, mais n'oublies jamais la fierté dans tes choix, c'est parfois la chose la plus importante dans ces moments décisifs... M'enfin, nous pouvons bien penser qu'un tel scénario n'arrivera jamais.

Leïla avait sagement écouté, et à cette dernière phrase, hocha la tête avec un sourire forçé.

-Oui, bien sûr. Merci, papa.

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Leïla leva son bokken en l'air et l'abaissa vivement sur le côté, retirant la majorité du sang présent sur ce dernier, puis se tourna d'un air toujours aussi impassible vers Alice, s'adressant à elle d'une voix sérieuse.

-Leila : Ne traînons plus ici, nous devons trouver d'autres survivants. Vous avez de quoi vous armer, madame Dakaya ?

Alice, en larmes, désigna la boîte contenant les produits nocifs, puis l'extincteur. Elle qui avait toujours été soutenue par ses collègues...
Elle abandonna l'extincteur pour la boîte, et retira les lunettes de protection qu'elle avait enfilé quelques instants auparavant, et qui étaient maintenant mouillées de larmes, le temps de reprendre ses esprits.
-... Allons-y.
Elle enfila de nouveau les lunettes, les gants, et suivit Leila hors de la classe.

[J'arrive pas à trouver ce qui déforme la page mais c'est phénoménal paf

]

Nathan prit le panneau, surpris et amusé, mais cela ne dura quelques secondes. Il fixait le dos de Clarissa, suivant chaque ligne de son corps. Cette jeune fille était la copie parfaite de Jade, ce qui le troublait. Peut-être, que l'enfant qu'elle attendait aurait été comme elle... Il détourna le regard et laissa coula une larme. Helen, qui avait suivi toute la scène, observa le professeur. Malgré sa timidité légendaire, elle demanda :

- Hum... Monsieur ? Vous allez bien ?

Nathan se retourna et fixa Helen. Son visage se voila, ses yeux s'embuèrent. Il ne put répondre.
Il n'avait jamais avoué la mort de Jade à ses élèves. Il se reprit en respirant une grande bouffée d'air, mais terrassé par la tristesse, il s'assit sur son bureau, fracassant au passage le panneau offert par Sylvain.

Sylvain se contenta de hausser les épaules.
-Qu'est-ce-qu'on fait, au juste ? On va quand même pas rester là à attendre qu'une de ces saloperies nous trouve, enfonce la porte et nous bouffe ?
Il jeta un coup d'oeil par la fenêtre. La cour en bitum grouillait de ces monstres. Certain tentaient de grimper aux murs, en vain.

Alex regarda avec soulagement le dernier zombie s'effondrait sous leurs coups, puis remercia Valentin de son aide, avant de répondre à sa proposition aussi sérieusement que la situation le permettait.

-Il vaut mieux, oui, on a perdu assez de temps ici.

Mais c'est alors qu'un zombie surgît dans le dos d'Alex et lui empoigna les bras, avant de tenter de le mordre. Piégé, Alex réussît néanmoins à donner un coup du revers de la batte dans les côtes du monstre, qui le lâcha et recula légèrement, ce dont profita notre héros, qui d'un puissant coup circulaire, se retourna et frappa de plein fouet le crâne du zombie, qui s'effondra au sol raide mort. Il lui fallut quelques secondes pour reprendre ses esprits, puis quelques secondes pour comprendre que ce zombie était celui que Léaticia avait affronté, et qu'elle ne semblait pas avoir pris la peine d'achever. Il rougît de colère et se tourna vers Leaticia.

-Pourquoi tu ne l'avais pas tué ? T'es folle ou quoi de laisser un zombie en état de mordre derrière toi ! On aurait pu tous y passer !

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Clarissa baissa la tête, blessée, et s'éloigna. Mais après quelques instants de réflexion, elle se rendît que son professeur avait raison. Il ne servait à rien de s'apitoyer comme elle le faisait, elle devait agir, se battre pour qu'ils survivent tous jusqu'à l'arrivée des secours. Elle était décidée. Elle déchira l'une de ses manches de son tee-shirt, l'enroula, et s'approcha de l'éève mordu qui continuait à gémir et à transpirer pour prendre soin de lui, se servant de son torchon improvisé pour enlever la sueur du jeune homme. Celui-ci cessa alors brusquement ses gémissements de douleur, et sa tête tomba en arrière, comme s'il était évanoui. Surprise, Clarissa s'approcha de lui et posa doucement sa main sur son épaule, le secouant légèrement, pour voir s'il était mort.

-Clarissa : Hé, ça va bien ?

-BWAAAAARRRGGHH !!!!!!!

Le jeune homme venait de lâcher un hurlement horrible semblable à ceux des zombies, et Clarissa hurla à son tour de sa voix aïgue, mais avant même qu'elle eût le temps de s'éloigner, le nouveau monstre l'avait empoignée et mordue à l'épaule, Clarissa tombant au sol en hurlant, tandis que tous les élèves fuyaient le plus loin possible de la scène dans la salle, et que le zombie se tourna vers Nathan, Helen, Sylvain et son ami, ce dernier ayant crié lui aussi devant cette scène. Le monstre fonça ainsi sur eux en hurlant de rage, devenu définitivement l'un des leurs.

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Antoine Martin hocha la tête.

-Tu as raison. Allez, ne traînez pas, et soyez le plus silencieux possible.

Et ainsi, le petit groupe descendît à l'étage inférieur.

Sylvain fixait la chose avec des yeux exorbités.
-Heu... Vous avez prévu un plan B, monsieur ?
Il pris la chaise de son professeur et essaya de la lancer sur le monstre.

[Ah ça y est ! C'est les traits de Stendhal qui déforment violent la page Hap

!]

- A ton avis, triple andouille ?

Instinctivement, Nathan passa son bras autour des épaules d'Helen pour la protéger, ce que la jeune fille approuva en se blottissant contre son professeur, oubliant qu'il n'était d'ailleurs que ça. Sylvain faisait reculer le zombie en brandissant sa chaise, ce qu'il imita avec sa main libre. Quand il eut le passage libre, il donna sa chaise à Helen, qui copia aussi Sylvain, et se rua vers Clarissa. Elle était pâle, et froide. Elle deviendrait comme lui...

- Jade, non...

Nathan échappa ces paroles. Il reposa brutalement Clarissa et respira, avant de se tourner vers le zombie. Profitant d'un moment d'inattention, le professeur de latin fit une balayette au mort-vivant.

-M...Mais... Tenta de protester la jeune fille.

Elle été crisper d'horreur. Alex avait failli mourir...Par sa faute ? Elle recula de quelques pas.

-Je ne veux pas tuer qui que ce soit moi... Si ça ce trouve ce zombie, c'était un ami ou un professeur ! Comment peut-on tuer quelqu'un, comme ça, de sang froid ?

» Third Chapter : Murderer of the Dead
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