[Attention les petits n'enfants ]
Jenna sourit à l'attention de Kailla. La femme-Carmache lui rappelait beaucoup Kara. C'était d'ailleurs la seule Gijinka que Dolce pouvait supporter. Jenna pensa alors à la jeune Voltali, sûrement coincée sur l'Archipel Blummen.
Blummen... C'était un joli mot. Bien écrit et facile à la prononciation. La jeune Magirêve se passionnait pour l'étymologie des mots.
Un nuage cacha le soleil, ce qui la ramena sur terre. De temps en temps, comme celui-ci, elle se sentait écartelée entre son présent et son passé. Elle pensait beaucoup, ce qui déclencha une vision.
Cette fois-ci, Jenna voyait la scène, comme dédoublée. Elle était assise dans un canapé, encadrée de Kara et de Locke. Ils discutaient tranquillement, Kara assise sur l'accoudoir à califourchon, Jenna qui étendait ses jambes sur Locke et celui-ci, les mains derrière la tête. Kara regarda alors sa montre et s'aperçut qu'il était très tard. Elle serra la main de Locke et embrassa sur les joues Jenna, puis partit. Jenna et Locke se retrouvèrent seuls. Ce qui suivit, la vraie Jenna le trouva beaucoup trop rapide à son goût. Pourtant, il s'agissait bien de son passé.
Après quelques instants de silence à s'observer, lentement, Jenna s'assit et embrassa Locke. Celui-ci répondit en l'embrassant encore plus fougueusement. L'homme-Roserade s'interrompit, et poussa la jeune Magirêve sur le dos, de façon à ce qu'il se retrouve à califourchon sur son bas ventre. Doucement, Jenna déboutonna la chemise verte de Locke. Il se pencha sur elle pour l'embrasser. Jenna chuchota à l'oreille de son amant :
- Ce serait plus confortable dans le lit, non ?
Pour toute réponse, Locke l'emmena dans ses bras jusque dans sa chambre. La véritable Jenna reconnut sa propre chambre. L'homme-Roserade allongea son amante sur le lit, et la déshabilla totalement. La femme-Magirêve fit de même, et cueillit une nouvelle fois ses lèvres. Locke regarda son amante et détailla chaque rondeur de son corps avec sa main, puis avec sa langue. Jenna l'interrompit, en déposant un baiser dans son cou.
Ils sentirent qu'il fallait aller encore plus loin.
Les deux amants se glissèrent sous la couette, prêts à tous les fantasmes.
Jenna sortit de l'étrange transe qui l'enveloppait à chaque fois qu'elle avait un souvenir. Elle déglutit et respira profondément. Elle n'avait absolument aucun souvenir de sa relation avec Locke. Ce qu'elle avait vu l'avait marquée. La femme-Magirêve commentait peu à peu à recoller les morceaux de son passé.
Elle regarda Kailla et lui demanda :
- As-tu trouvé l'amour de ta vie, Kailla ?